Critiques

Super Mario Bros, le film

« Mouais, peut-être que ça plaira aux enfants ». Voilà quelque chose de BIEN déprimant à dire d’un film d’animation, pour un cinéphile adulte, alors que ce dernier sort penaud de la salle obscure, déçu d’avoir vu s’envoler, 90 minutes durant, ses espoirs d’un bref retour en enfance. Naturellement, la phrase ne présente plus rien de problématique si le film d’animation est réservé aux 6-8 ans… mais dans ce cas, grandes sont les chances que le cinéphile adulte ne sera PAS allé le voir. Ou bien y sera-t-il allé avec son gamin, tout au plus, et là, ça ne comptera pas plus que les aventures de Pingu montrées à un tout-petit, ou autre joyeuseté qui fait rêver. Non, si le cinéphile adulte va voir le film d’animation SEUL, ou bien en compagnie d’autres cinéphiles adultes, tous consentants, il va sans dire, le niveau d’exigence n’est absolument PAS le même, il ne DOIT PAS être le même. Soit le film est bon, et dans ce cas, peu importe à quel point l’adulte est adulte, il aura la possibilité de l’apprécier comme n’importe quel bon film de n’importe quel registre ; soit le film est mauvais, et dans ce cas, on ne le recommandera ni aux adultes, ni aux enfants, personne. Des films aussi variés que Le Monde de Nemo, Ratatouille, Mon Voisin Totoro ou encore Dragons (revu récemment, décidément un des meilleurs films d’animation des années 2000) fédèrent autant adultes qu’enfants… parce qu’ils sont bons. BONS. Mais pourquoi le sont-ils, bons, déjà ? Ach. Compliqué.

Petit rappel de ce qui devrait être une évidence : être ouvert au cinéma dit populaire, en reconnaissant même le côté condescendant de l’expression, plutôt que d’y être dogmatiquement hermétique, par snobisme ou par cynisme, n’interdit PAS d’être exigeant à son égard. Un film d’animation bon enfant, adaptation pleine d’énergie et de couleurs d’un jeu vidéo qui a de la bouteille et ne dit pas non à une consécration filmique qui va forcément jouer un peu avec la nostalgie de son public : zéro problème, dans l’idée. Ça a été l’idée de Super Mario Bros. Jouer à fond la carte de la nostalgie, comme Hollywood le fait avec un zèle assez désespéré ces dernières années, de Spider-Man: No Way Home à S.O.S. Fantômes : L’Héritage, et donc d’ouvrir grands ses bras à un public de trentenaires bien passés et plus. Mais… il faut que ce soit bon. Il faut que le film, peu importe sa qualité d’adaptation, soit un tant soit peu incarné, que l’on sente l’esprit d’un créateur sous les millions de dollars, sous l’animation dernier cri. Il faut qu’une écriture de qualité offre au spectateur, tout disposé soit-il, une intrigue ni trop téléphonée, ni trop prévisible. Des personnages correctement caractérisés, sinon développés – car ils ne le sont absolument pas dans le jeu vidéo, ce qui a fait partir de zéro les scénaristes. Évitant au maximum clichés et dialogues tartes. Il faut que l’aventure soit ponctuée d’au moins quelques rebondissement, comme se doit de l’être toute aventure. Il faut que sa direction artistique ait quelque chose d’un tant soit peu original, créatif, sinon novateur, et s’il opte pour la prévisible voie de la comédie, que la plupart de ses gags fassent mouche… important, ça, les gags. Est-ce beaucoup demander ? Non. Et quand bien même ça le serait, le public de ce genre de film est aussi méritant que n’importe quel autre. Or Super Mario Bros ne remplit ces cases qu’en faible quantité… parce qu’il n’est pas très bon.

Et attention, je parle en pop-corneur. Mieux, ou pire, selon les points de vue : en amateur de Pokémon : Détective Pikachu (vous avez bien lu, Détective Pikachu est topissime). Et même fort de cette flexibilité, il est difficile de voir en Super Mario Bros un VRAI bon film. Même en faisant abstraction du côté terriblement formaté du spectacle, dans un élan de bonne volonté. Certes, l’action de Détective Pikachu se déroule dans le monde « réel », mais ça n’en est pas moins une adaptation de jeu vidéo, que l’on doit à des gens inspirés, qui ont su attirer petits et grands sans prendre le spectateur pour un con… ou, au mieux, une fille facile. Apparemment un aimant à filles faciles, Super Mario Bros est peut-être l’adaptation de jeu vidéo la plus safe de l’histoire. Safe, ça peut être une bonne chose. Safe, c’est confortable. On peut s’y installer… on peut s’y décontracter… on peut aussi s’y endormir… voire y mourir. Non, sérieusement…

Un emballage propre

Étais-je censé me contenter de l’univers du film, où le « Disney » de « Disneyland » a simplement été remplacé par « Mario », sous prétexte que l’adaptation est fidèle, le design léché, les palettes de couleurs relativement harmonieuses, et que le studio Illumination y a dédié, comme à son habitude, un travail d’effets spéciaux numériques remarquable (par exemple, le rendu de l’eau est renversant, dans la scène où Mario et Kong se retrouvent naufragés) ? À lire ces dernières lignes, on serait tenté de croire que de toute évidence, oui. Super Mario Bros est plutôt joli à voir. C’est coloré, c’est varié, c’est comme de la bonne barbe à papa arc-en-ciel. Mais non. Parce que c’est trop peu. Parce que la réussite d’une adaptation ne réside pas seulement dans la fidélité que dans l’appropriation, les deux doivent fonctionner ensemble. Un monde agréable à l’œil ne vaut rien s’il n’est pas incarné, comme suggéré plus haut. Il faut que ça vive – posez la question aux joueurs de Cyberpunk 2077. Si le travail de world-building est tout juste décent, pas grand-chose dans l’univers de Super Mario Bros ne donne l’impression d’y être plongé pour de bon. Les bancs d’adorables champignon qui s’y promènent et les bandes de joyeux macaques qui y trépignent mettent de l’animation, mais ce n’est pas donner de la vie. Désolé, Illumination, mais non, après vingt-cinq ans de productions Pixar, Dreamworks & consorts, il en faut un peu plus, en tout cas à votre serviteur.

Il en va de même pour le reste de la direction artistique : après la Rapunzel de Raiponce ou encore la Elsa de La Reine des Neiges, il me fallait plus que la mignonnerie de la princesse Pêche pour être séduit par son character design vu mille fois ailleurs. Super Mario Bros est un film très satisfaisant sur le plan technique… et ? Et c’est tout.

Des protagonistes propres

Étais-je censé m’attacher à ces personnages écrits à la truelle ? À ce Mario dont le conflit se résume à son désir vaguement formulé de prouver ce dont il est capable à un papa tout juste entrevu ? À cette princesse Pêche dont ne saura MÊME PAS le comment de sa présence pourtant déconcertante dans le royaume enchanté (en prévision d’une suite qui l’enverra à la recherche de ses origines, peut-être… ?), et dont on est censé se contenter du côté « badass », juste parce que ? À ce Toad… adorable comme une peluche mais aussi inexistant qu’une peluche, à faire passer les petites créatures kawaii de films d’animation japonais pour des personnages dostoïevskiens ? Parce que pareil, non, ça n’a pas pris, et c’est d’ailleurs à travers ce Toad que l’artificialité du bordel saute aux yeux pour la première fois, lorsqu’il propose à Mario de se lancer dans leur « grande aventure » alors qu’ils viennent de se rencontrer… Dans Jumanji : Bienvenue dans la jungle, un personnage du jeu accueille les protagonistes déboussolés comme si tout était peinard, sans transition, et les lance dans leur aventure d’une façon similaire… à la nuance près que ce dernier est un PNJ (pour « Personnage Non Jouable »). Qu’est-ce que Toad, dans le monde de Super Mario Bros ? Euh… un personnage ? En gros ? Allez, ça suffit, circulez. Il ne faudra surtout pas chercher mieux de la part du scénariste de Big Mamma : de père en fils et des Minions 2.

En parlant de Jumanji, et donc de Jack Black, qui joue ici l’infâme Bowser, étais-je censé tomber sous le charme vocal des stars hollywoodiennes, dont le charisme est censé s’entendre à la première voyelle ? Parce qu’à l’exception, justement, de la performance de Black, aucune ne casse de patte au moindre canard : ni le décidément trop présent Chris Pratt, qui se contente de faire du Chris Pratt dans le rôle-titre (au moins, il meurt à la fin des Gardiens de la Galaxie 3…), ni le pas assez présent Charlie Day dans le rôle assez ingrat de Luigi, ni le toujours bruyant Seth Rogen dans le rôle de Kong – Rogen qui, lui aussi, ne fait absolument pas dans la composition –, ni même l’Anya Taylor-Joy en princesse Pêche ne donnent à leurs personnages un surplus de personnalité. Ils font juste le job. Tout le monde n’a pas la voix de Scarlett Johansson.

Un caractère pas du tout propre

La platitude est peut-être ce qui caractérise le mieux le film. Plat dans le sens de consensuel. Rien ne dépasse. Rien ne frappe par sa nullité, mais quasiment rien n’y impressionne non plus, d’une quelconque façon. Le film Sonic, tout médiocre fût-il, avait au moins pour lui le show d’un Jim Carrey en roue libre. Quelque chose dépassait. Soyons radicaux : même l’inénarrable nanar (l’inénanar ?) de 1993 a quelque chose de PLUS que le carton de 2023. Exactement, malgré sa nullité historique. Sonic a été cité : le personnage a toujours eu plus de personnalité que Mario. Mario… n’est pas intéressant. La mise en scène d’Aaron Horvath et Michael Jelenic, sans décrédibiliser le moins du moins les mises en scène à quatre mains, explique peut-être en partie l’absence de caractère du film : deux tâcherons sans vision ne valent certainement pas mieux qu’un, ils s’encouragent. Pire : à en croire IMDb, ils auraient même été épaulés par deux autres coréalisateurs, sans doute occasionnellement, puisque ces derniers sont totalement ignorés par Wikipédia et Allociné. En somme, il y a collaboration, et il y a assemblage de yes men par un studio aux commandes.

Les intermèdes musicaux de Bowser, des slows très amusants sous perfusion d’Elton John que l’on doit sans aucun doute à l’initiative de Jack Black, excellent chanteur et gars super-groovy, sont la seule manifestation de personnalité du film, donc son seul élément inattendu. Jack Black n’avait (hélas) pas eu l’occasion de chanter sa chanson Jumanji dans Bienvenue dans la jungle, (et la suite, Next Level, n’avait même pas réparé l’erreur !)… donc là, on prend.

Mais en dehors de ça, même sur le plan musical ? Étais-je supposé trouver « cool » le recours à des tubes pop des années 80, de Holding on for a Hero, de Bonnie Tyler, à Take On Me, de A-Ha, lubie crétine qui assez longtemps fait office d’attrape-couillon dans les bandes-annonces hollywoodiennes ? Nah, là, même les défenseurs du film n’oseront acquiescer. Où est le rapport avec Mario ? Nulle part. C’était juste « cool ». Voilà ce que se sont sans doute dits les réalisateurs dans un confcall, « ouais, ça va être trop cool ! », et voilà ce qui se passe quand un film est réalisé par des yes men.

Un désintérêt euh propre pour l’histoire

Étais-je supposé pardonner au film son intrigue rachitique et archi-téléphonée sous prétexte qu’allons, les amis, c’est une adaptation de jeu vidéo, pourquoi vous prendre la tête comme ça ? Autre mauvaise idée. C’est un commentaire désormais un peu cliché, mais le scénario de Super Mario Bros donne l’impression d’avoir été écrit par un algorithme. Tout s’y enchaîne de façon prévisible et mécanique, de la progression narrative d’un level à l’autre aux résolutions des intrigues.

Revenons un instant sur l’algorithme évoqué : le pire est qu’il ne serait même pas le plus dégourdi : par exemple, à aucun moment Mario ne fera usage de sa qualité d’humain, plus précisément de natif de Brooklyn, pour se distinguer du lot et se sortir de telle ou telle situation, alors que ce n’était pas TROP attendre d’une telle histoire. Non, que dalle. Le protagoniste arrive dans le monde enchanté des hamsters bariolés, et pouf, en selle – et ne nous lançons pas dans les nombreuses incohérences du film, encore une fois, c’est pour les enfants, et ne mérite donc pas ce degré de prise de tête.

De fait, le pire survient les quelques fois où le film essaie de se donner un vague semblant d’épaisseur dramatique, dans son portrait des liens fraternels ou dans le rapport de Mario à son susmentionné père, qui [spoiler alert !] finira évidemment fier de son fiston. Là, c’est assez problématique… un peu comme quand le film Sonic, encore lui, essaie d’émouvoir en évoquant la solitude de son héros au poil ras. C’est un classique, un peu à la manière des bandes-annonces US : le film commence dans la détente, parfois l’irrévérence (réelle ou espérée), puis s’autorise dans sa seconde moitié des touches de mélodrame parce que mine de rien, ces films sont censés parler d’affirmation de soi et du pouvoir de l’amitié et de conneries dans le genre (dans ce film, les réalisateurs parlent de persévérance… ouaaaah). Quand ça marche, c’est surprenant – on peut de nouveau citer Bienvenue dans la jungle. Quand ça ne marche pas, c’est juste triste.

Je suis entré dans Super Mario Bros en pensant que quand bien même le film ne serait pas la réussite célébrée par certains, sa durée d’une heure trente interdirait l’ennui, ou limiterait la casse, dans le pire des cas. Et pourtant, bien que le film soit regardable, j’ai senti l’heure et demi passer. Tout le monde s’excite beaucoup, dans ce film. Ça n’arrête pas, ça n’arrête jamais, les moments de répit, le genre de légères pauses à l’occasion desquelles les personnages font généralement connaissance et nouent des liens, sont ici rarissimes. Les scénaristes devaient se sentir au-dessus de la notion de character development – ou bien l’algorithme a simplement cru qu’ainsi fonctionne le bordel. Un rythme soutenu est censé être un atout, oui. Mais si le spectateur se fout de ce qui se passe à l’écran, peu importe que l’action soit menée tambour battant, ce ne sera pas un concert de métal exaltant mais une cacophonie imbitable. Par ailleurs, tout court que soit le film, ça ne l’a pas empêché de nous pondre une scène de baston bien trop longue (celle entre Mario et Donkey Kong)…

Le film ne brille même pas par son humour : j’ai dû sourire une poignée de fois et n’ai entendu qu’une poignée de rires dans une salle remplie d’une trentaine-quarantaine de personnes. C’est beaucoup d’humour facile, comme le champignon Toad criant « I’m too cute to die ! ». Et le chien psychopathe du début du film, une des rarissimes sorties de route vers un humour moins poussif, parait terriblement forcé car trop en décalage avec le reste… en plus d’être un chouïa pompé à la fois sur celui de Mary à tout prix et sur le cheval de Raiponce.

Du périlleux exercice de l’adaptation

Pour éviter tout malentendu, j’écris cette critique en « gamer » vétéran. J’ai joué dans mon enfance au premier Super Mario, sur Nintendo (NES). J’ai EU la cartouche Super Mario Bros. / Duck Hunt, ce jeu de tir avec un putain de chien de chasse qui se fout de ta gueule quand t’as loupé le putain de canard. J’ai également eu Super Mario World sur ma bien-aimée Super Nintendo. Je sais de quoi il s’agit. Maintenant, j’entends ces quadras gagas raconter combien le film les a renvoyés en enfance. D’une part, ils ont intérêt à entendre par-là « adolescence » car Super Mario 64, sorti chez nous en 97, est le premier jeu de la licence à ressembler à quelque chose d’adaptable. D’autre part, quand bien même : voir un Mario ou un Bowser blablater sur écran géant avec la voix d’une superstar hollywoodienne, voir sur écran géant les adorables champignons et les fameux cubes de briques magiques, entendre les thèmes musicaux qui ont bercé mon enfance de génération Z (non, pas celle-là, l’autre), était-ce censé faire AUTRE CHOSE que me rappeler, l’espace d’un instant, ces affectueuses expériences ? J’imagine que oui.

Or… sans dédain aucun pour lesdits gagas, comment cela serait-il possible ? Si certains éléments du jeu ont été intelligemment intégrés à l’action, comme le système de tubes qui permet à nos héros de circuler dans le village champignon, ou encore le costume de castor volant, et si certains passages font sourire en plus de divertir… voilà tout ce que ça fait. Faire sourire. L’expérience est incomparable. Et s’il suffisait d’un recours même pas très imaginatif au fan service pour contenter ces vieux fans, le film aurait très bien pu être totalement débile de bout en bout que leur enthousiasme aurait été le même, ou quasiment…

Peut-être les adaptations de jeux vidéo se sont-elles vouées à se planter, quelques exceptions faites, comme celle du génial Arcane. Les deux médiums procurent des sensations trop différentes. Street Fighter, Mortal Kombat, Resident Evil, Tomb Raider, Assassin’s Creed, Warcraft, Dragon Ball (sic), tous ces films auraient pu être BONS indépendamment de leur qualité d’adaptation de JV, ils n’en auraient pas moins échoué à l’exercice. Plutôt que de me renverser sous le coup de l’émotion, Super Mario Bros 2023 m’a surtout rappelé, par exemple, que le costume des frères Mario n’a VRAIMENT pas été pensé pour le cinéma par ces sacrés Japonais – comme l’avait établi le nanar de 1993. Il en va de même pour la musique du jeu, dont l’adaptation cacophonique par le très inégal Bryan Tyler (1) distrait plutôt qu’elle n’enchante, rappelant régulièrement au spectateur la dimension vidéoludique du spectacle dans lequel il s’est embarqué.

Le pire est que Chris Meledandri, fondateur et PDG d’Illumination, a dit que  « les principaux ingrédients des séries de jeux Nintendo se prêtent particulièrement à des projets de films divertissants, originaux et inventifs s’adressant à des spectateurs qui ne connaissent pas du tout l’univers du jeu » ! Que reste-t-il à leur film sans son fan service dosé à tuer un diabète ?

Rien qu’un chouïa de politique suffit

Pour finir. Un autre élément du scénario qui n’a certainement pas arrangé les choses aux yeux de votre serviteur est… sa dimension féministe. Qui s’exprime ici sans la moindre véhémence, mais demeure bien là, influente comme elle l’est un peu partout de nos jours : comme il était inconcevable de conserver la qualité de « demoiselle en détresse » de la princesse Pêche dans notre société encore prétendument rongée par le cancer patriarcal (brrrr), voilà que cette dernière est devenue une énième incarnation du « female empowerment » : non seulement princesse, mais également guerrière redoutable. Passons sur l’irrespect d’un des aspects fondamentaux du jeu original (Mario fait tout ce qu’il fait pour sauver Pêche…), un des nombreux problèmes de la justice sociale d’aujourd’hui est sa lourdeur pachydermique : la princesse Pêche 2.0 étant une femme forte et indépendante, il était inévitable que a) elle ne se trouve pas UN SEUL INSTANT dans un état vulnérable de dépendance à Mario, et que b) aucun de gag ne se fasse à ses dépens – là où ça arrive 40 000 fois à Mario, et même Kong, dont le film se moque gentiment sans que ça ne dérange personne, et à raison. Et même en négligeant cet aspect du film en y allant dans un état d’esprit apolitique, limite candide, le problème est qu’il rend prévisible tout ce qui se passe du côté de Pêche. Encore ce putain d’algorithme…

Note :
(1) je me demande à quel point on lui doit la formidable musique de la série 1883
– La scène nocturne où les soldats de l’armée de Bowser se bourrent la gueule alors qu’un guitariste joue du metal sur scène, c’est une référence à Mad Max : Fury Road ?
– Au fait, question peut-être conne, pourquoi les deux frères finissent le film dans le monde des champignons bariolés, déjà ? Parce que c’est, genre, mieux ?

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