The French Dispatch (déceptions automnales 2/2)
Il y a des mois, comme ça, où le cinéphile est injustement maltraité. La cinéphilie, c’est l’amour du cinéma. L’amour du cinéma induit le besoin, parfois maladif, de voir le plus grand nombre de BONS films possible. Il y a certes le plaisir du nanar « tellement mauvais qu’il en devient bon », du moins une certaine forme de « bon »… mais c’est trop tordu pour compter. On peut s’amuser devant un mauvais film… mais au bout du compte, ce n’est pas ce que le cinéphile veut trouver. En 2021, seconde année consécutive de vaches maigres pour le cinéma mondial, l’auteur de ces lignes attendait le mois d’octobre avec…
La Proie d’une ombre
Warning : si certains articles incendiaires rédigés par des critiques pleins de mauvaise volonté et/ou incapables de tenir en place plus de cinq minutes vous ont donné l’impression que The Night House, intitulé en français « La Proie d’une ombre » dans un grand élan de crétinerie spoileuse, n’est qu’un énième produit d’horreur insipide et formaté semblable à ceux que les plateformes aiment pondre en masse, ces dernières années (tels You Should Have Left ou Dans les angles morts), ou même une maison de production Bloomhouse en perdition (dont le souvenir du surestimé Invisible Man vient en tête à deux-trois reprises face à TNH) (The Hunt, leur seul film fun…
The Tomorrow War
Le pitch selon Allociné : « le monde est stupéfait lorsqu’un groupe de voyageurs arrive du futur (…) pour délivrer un message urgent : dans 30 ans, l’Humanité va perdre une guerre d’envergure mondiale contre une espèce d’aliens meurtrière venue détruire notre civilisation. Le seul moyen de survivre à cette attaque extraterrestre est de faire transporter des soldats et civils du monde d’aujourd’hui trente ans plus tard pour lutter contre cette invasion alien. Parmi les recrues, Dan Forester, père de famille et professeur au lycée, est déterminé à sauver le monde pour l’avenir de sa fille. Dan fait équipe avec une brillante scientifique et son père pour réécrire l’avenir de…
Zack Snyder’s Justice League
Le pitch selon Allociné : « Bruce Wayne est déterminé à faire en sorte que le sacrifice ultime de Superman ne soit pas vain; pour cela, avec l’aide de Diana Prince, il met en place un plan pour recruter une équipe de métahumains afin de protéger le monde d’une menace apocalyptique imminente. La tâche s’avère plus difficile que Bruce ne l’imaginait, car chacune des recrues doit faire face aux démons de son passé et les surpasser pour se rassembler et former une ligue de héros sans précédent. Désormais unis, Batman, Wonder Woman, Aquaman, Cyborg et Flash réussiront-ils à sauver la planète de Steppenwolf, DeSaad, Darkseid et de leurs terribles intentions…
Mon top 10 de l’année 2020 (+ vlog)
2020. 2020, 2020, 2020. Établir un top des dix plus grosses couilles qui sont arrivées au monde en cette maudite année, ou année maudite ? Pas de problème. Établir un top des dix meilleurs films sortis en la pire année de l’histoire pour la production cinématographique ? Quelques problèmes. Suffisamment pour que je n’en trouve que neuf méritant, à mon sens, d’intégrer un top 10 annuel, ce qui m’a forcé, hérésie de toutes les hérésies, à dénicher un film alors pas encore sorti chez nous pour compléter, soit une GROSSE entorse à ma tradition, croyez-moi. Je ne cherche pas à vous dissuader de me lire, hein. Les dix films de…
Mon top 30 des années 2010, partie 1/3 (+ vlog)
Au début était l’idée. Celle de faire un top de ce que je considérais comme les meilleurs films de la décennie 2010. Pas la plus originale des idées, j’en conviens, mais n’est-ce pas à la pertinence du choix et à la qualité de l’argumentaire qu’on juge ce genre d’exercice ? Mais si, mais si ! Bon. Qui dit top dit généralement top 10. Ça se tient : un top 20, ça fait négligé, un top 30, ça ne ressemble à rien, un top 40 donne l’impression qu’on a été à court d’idées, et le top 50 est déjà déposé. J’étais donc parti pour un top 10. Seulement… ça s’est vite…
On The Rocks (+ vlog)
On The Rocks est le nouveau film de Sofia Coppola dont vous n’avez peut-être pas entendu parler puisqu’il est sorti sur… AppleTv+, et que voilà où en est le cinéma à l’heure actuelle. Le pitch : Laura, trentenaire, mariée, deux enfants, s’ennuie dans la vie au point de croire que son mari la trompe JUSTE parce qu’il passe un peu trop de temps au boulot. Son père, dragueur aussi friqué que septuagénaire et persuadé que tromperie il y a car les hommes sont tous des obsédés comme lui, va la convaincre de se lancer dans une filature du potentiel obsédé, et rien ne va se passer comme prévu. Ça ne…
Adieu les cons (+ vlog)
La sortie d’un film d’Albert Dupontel, gars qui se fit connaître au milieu des années 90 en pitre de music-hall, est toujours un événement ciné. Même le film le plus mineur de sa filmo a quelque chose d’original à raconter, constitue une proposition de cinéma qui suscite la curiosité. Le cru 2020 s’intitule Adieu les cons. Le pitch : Suze, atteinte d’un mal incurable et désireuse de retrouver l’enfant qu’on lui a enlevé alors qu’elle avait quinze ans, part à sa recherche avec l’aide de JB, quinquagénaire qui vient à l’instant de rater son suicide, et de M. Blin, archiviste aveugle MAIS enthousiaste. Fantaisie s’ensuit. De la bouche du cinéaste,…
Peninsula (+ vlog)
Bon… c’était un peu pourri, non ? Moi je trouve que c’était un peu pourri. Ça m’a déprimé pour la journée, je dirai même carrément. L’objet du délit : Peninsula, suite du sensationnel Dernier Train pour Busan, film de zombie ferroviaire qui avait excellentissimement revigoré le genre en 2016… suite en sorte de spin-off, si l’on veut, puisqu’on n’y retrouve pas les survivants du premier, mais y fait plutôt un bond de quatre ans pour suivre un groupe de Coréens exilés à Hong-Kong retournant dans leur archipel infesté pour y voler des millions laissés en plan. Oui, parce que seule la Corée du sud est touchée. En d’autres termes, la…
Enola Holmes (+ vlog)
Attention, grosse « sortie » Netflix de l’automne 2020. On vous entend d’ici tiquer à la lecture du nom, et à raison : Enola Holmes nous conte rien de moins que les tribulations de la petite sœur de Sherlock Holmes. Oui parce qu’il a une petite sœur, maintenant, ça a été décidé quelque part par quelqu’un, comme ça, pouf. Une Enola interprétée par Millie Bobby Brown, la Eleven de Stranger Things. Soit une des rares bonnes choses du film. Bon. Que les amateurs d’Arthur Conan Doyle se rassurent : Sherlock EST dans Enola Holmes. Qu’ils cessent aussitôt de se rassurer : toute cette partie vaut que pouic, avec des semblants…