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    Spin Me Round

    Attention, lecteur, te voilà en terra borderline incognita. Spin Me Round est un film dont seuls les amateurs français de son actrice, la merveilleuse, l’iconique Alison Brie, daigneront écrire une critique dans leur langue maternelle. Et encore : peut-être la présente critique est-elle la SEULE qui lui est dédiée, à ce jour ! Mais ça n’aurait rien de scandaleux : Spin Me Round est un mauvais film. Le cinéma indépendant US n’en manque pas. La plupart n’arrivent jamais chez nous. Le présent est d’ailleurs un inédit : ses chances d’atteindre nos salles obscures sont de zéro, et de bénéficier d’une sortie streaming en français, très, très faibles. Et c’est mérité.…

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    Prey

    En 1987, Un Predator, probablement pas son vrai nom, s’est livré à un jeu de chasse et pêche dans la jungle sudaméricaine contre un Arnold Schwarzenegger au sommet de sa musculature et son escouade de chiens de guerre testostéronés armés des plus puissantes sulfateuses que l’armée américaine avait alors en stock. Spoiler alert : à l’exception d’Arnold, tous en sont ressortis les pieds devant, Predator inclus. Mais ce n’est pas la première fois qu’un des siens venait passer ses vacances chez nous. Ça s’était déjà produit au moins une fois, deux siècles et demi plus tôt. Si les manuels d’histoire hollywoodienne ont pris tant de temps à nous en parler,…

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    Spiderhead

    Les plateformes de streaming ont le don obscur de pouvoir « sortir » dans la discrétion la plus totale des productions de pourtant bon standing interprétées par des acteurs pourtant populaires. L’auteur de ces lignes se tient plus au courant de l’actualité cinématographique que la moyenne, apprécie beaucoup le travail du réalisateur Joseph Kosinski, dont il a vu trois fois en salle le sensationnel Top Gun : Maverick, et POURTANT, il n’a appris l’existence de son dernier film, Spiderhead, que quelques jours avant sa diffusion sur Netflix. Déprimant ? Assurément. Injuste ? Pas vraiment. Parce que si la discrétion susmentionnée est une véritable plaie pour le cinéma, c’est un fait……

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    Top Gun : Maverick

    La chair de poule ne trompe jamais. Vous pouvez résister. Vous pouvez culpabiliser. Vous pouvez minimiser. Toute résistance sera futile si vous l’avez : la chair de poule ne trompe jamais. Et si vous ne l’avez pas, vous pouvez aller vous faire cuire un œuf. La présente critique n’a été rédigée sous l’emprise d’AUCUNE nostalgie. L’auteur de ces lignes n’a jamais été fan de Top Gun, même gamin, même à l’acmé de son chaos hormonal de jeune adolescent désireux de célébrer son taux de testostérone historiquement élevé. Il a juste toujours trouvé Top Gun trop superficiel. Adulte, il se rappelle affectueusement la mise en scène « clippeuse » de Tony…

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    Les Crimes du futur

    A History of Débandade. Pas DOULOUREUSE, la débandade, mais bien débandadesque quand même. Comme un peu tous les cinéphiles, j’attendais avec impatience le retour de David Cronenberg après huit ans d’absence, d’autant plus que la bande-annonce semblait indiquer un film visuellement pas dégueu du tout, porteur de tous ses grands thèmes, et un casting assez sexy – désolé pour l’objectification, les filles, allez, disons que ça vaut aussi pour Viggo. Patatras. Les Crimes du futur, c’est beaucoup de pas grand-chose – d’où la débandade. Commençons par une image parlante… ah oui : Les Crimes du futur, c’est, ironiquement, beaucoup de charcutage pour un film assez décharné. Un film où la majeure…

  • Tops

    Mon top 10 de l’année 2021

    J’ai manqué de temps pour faire une vidéo de ce top, aussi le voici sous sa forme textuelle, moins divertissante certes, mais comme chacun sait, le contenu est plus important que le contenant (dit-il, naïvement). En toute logique, l’année cinématographique 2021 a été moins pourrie que l’année 2020, et l’on s’en est réjoui, à raison. D’aucuns souligneront que la surreprésentation du cinéma français dans ce top est un signe que le cinéma ne s’est pas encore totalement remis du coup de bambou (Hollywood est toujours un peu perdu), MAIS attention : initialement, il incluait les très hollywoodiens Zack Snyder’s Justice League et The Suicide Squad… simplement, ayant déjà consacré deux…

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    Suicide Squad & The Suicide Squad

    L’existence de deux films portant des titres similaires à une voyelle près, situés dans le même univers, partageant une moult personnages, et sortis à (pile) cinq ans d’écart sans que le second ne soit pour autant un remake du premier, est une invitation GÉANTE au « comparatif », comme disent les scribes de sites technophiles. Suicide Squad et The Suicide Squad, deux films d’anti-superhéros sortis respectivement à l’été 2016 et à l’été 2021, ont une qualité supérieure : l’océan qualitatif qui les sépare, le second étant un des meilleurs films du DCEU, l’univers de DC comics, et le premier… le premier… bah, une sombre merde. Pourquoi se priver de se…

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    Arcane – saison 1

    C’est l’histoire d’un truc que personne n’a vu venir. D’une association de gens de talents ET de moyens en discordance complète avec ce broyeur d’originalité que devient « Hollywood » – pour ce que vaut encore le terme de nos jours. D’un gigantesque studio de jeux vidéo, Riot Games, créateur et propriétaire d’un MOBA (Multiplayer Online Battle Arena) joué par 180 millions de gens à travers le monde et portant le nom un chouïa grandiloquent de League of Legends, qui s’est payé une série d’animation de plus de six heures à 80 millions de dollars, « la plus chère du monde » à ce qu’on dit, avec, à la musique,…

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    Spider-Man : No Way Home

    Peut-être faut-il être davantage en phase avec notre époque que je ne le suis pour trouver… pas seulement mérité, mais carrément logique le carton de Spider-Man: No Way Home. UN carton, c’est parfaitement compréhensible. On avait Marvel et son désormais fameux « MCU », plus encore la star que les stars hollywoodiennes qu’il réunit. On avait la conclusion d’une trilogie consacrée à l’un des superhéros les plus populaires de tous les temps, l’homme-araignée, dont les deux précédents opus avaient cartonné, puisque, eh bien, des films du MCU. On avait l’immense soif de blockbusters en une année jusqu’alors à peine moins pourrie pour l’industrie cinématographique que 2020 l’avait été : Black…

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    Last Night in Soho (déceptions automnales 1/2)

    Il y a des mois, comme ça, où le cinéphile est maltraité. La cinéphilie, c’est l’amour du cinéma. L’amour du cinéma induit le désir de voir le plus grand nombre de bons films possible. Il y a certes le plaisir du nanar « tellement mauvais qu’il en devient bon », du moins une certaine forme de « bon »… mais c’est trop tordu pour compter. On peut s’amuser devant un mauvais film… mais au bout du compte, ce n’est pas ce que le cinéphile veut trouver. Mise en contexte. En 2021, seconde année consécutive de vaches maigres pour le cinéma mondial, j’attendais le mois d’octobre avec une impatience frétillante pour…