Le Cercle des neiges
L’ennui, avec la pérégrination américaine d’un cinéaste à la fois talentueux, peu prolifique, et suffisamment naïf pour croire qu’il saura résister au rouleau compresseur mainstream d’Hollywood la grande (ou devrais-je plutôt dire la petite, aujourd’hui), est que ça fait attendre bieeeeeen trop longtemps entre les BONS films. Onze ans, dans le cas de Juan Antonio Bayona (lui aussi très, très petit, mais juste en taille), entre le superbe The Impossible, son éprouvant deuxième long-métrage sur le tsunami de 2004, anglophone peut-être, MAIS de nationalité espagnole, et ce tout aussi remarquable Cercle des neiges, qui, lui, ne s’est pas seulement contenté des capitaux espagnols, mais a aussi embrassé cette magnifique langue.…
Mon top 10 de l’année 2023
Un bien déconcertante année, sur le plan cinéphilique, que l’année 2023, dont SI PEU des films sanctifiés par la critique m’ont convaincu, que ce soit le Nolan, le Scorsese, le Spielberg, le Miyazaki (brrrr), le Barbie (double-brrrr), le nouveau Spider-Verse, ou même l’objectivement réussi Anatomie d’une chute, que pour la première fois de ma vie, j’ai été contraint de me livrer à des séances de rattrapage massives en fin d’année, et de piocher dans un cinéma vu par TOUT AU PLUS trente pèlerins, familles des réalisateurs incluses, pour obtenir un top 10 à peu près satisfaisant. L’année avait pourtant très bien démarré, avec le très clivant mais aussi très génial…
The Marvels
Warning !, la présente critique sera aussi avare en surprises que le MCU en 2023 : The Marvels est aussi mauvais qu’on le dit, et il est hors de question d’en faire un incompris, une victime de la chute de popularité dudit MCU, par esprit de contradiction. Parce qu’il en fait partie, et fait donc partie du problème. Parce qu’il n’est pas une victime, mais une arme. Et une à la visée bien foireuse, apparemment. En phase avec son temps. Le MCU périclite. Tout le monde le dit. Les fanboys and girls sont aux abois… ou peut-être sont-ils passés à autre chose, qui sait, après tout, le temps a passé, et même…
Lust, Caution
De Hong Kong à Shanghai, dans la tourmente de l’occupation nipponne durant la Seconde Guerre Mondiale. Avide de justice, un groupe d’étudiants patriotes décide de monter un plan visant à assassiner M. Yee, un des chefs de la collaboration avec les Japonais (Tony Leung Chiu-Wai, dans un puissant rôle de salaud torturé). Pour ce faire, ils comptent sur les charmes d’une des leurs, Wong Chia-Chi (Tang Wei, premier rôle, certainement pas le dernier), pour gagner la confiance de l’infâme, et, ainsi, lui faire baisser sa garde. Mais tout ne se passe pas comme prévu, et il leur faut attendre trois longues années d’occupation pour que le groupe lui mette à…
Bound (rétro-critique)
Corky (Gina Gershon), une ex-détenue dure à cuire récemment libérée, commence des travaux de rénovation dans un vieil immeuble. Elle fait rapidement la connaissance de Violet (Jennifer Tilly), la séduisante et mystérieuse maîtresse d’un gangster brutal nommé Caesar (Joe Pantoliano). Violet, lassée de sa relation abusive et du gangstérisme en général, voit en Corky une opportunité de changer de vie. Les deux femmes entament une intense relation amoureuse, et, dans le feu de la passion, élaborent un plan audacieux pour voler deux millions de dollars à Caesar, et fuir ensemble. Seulement, tout ne va pas se passer comme prévu… Allez, courons le risque de choquer : Bound, premier long-métrage des…
Mission : Impossible – Dead Reckoning Partie 1
Le pitch : Ethan Hunt et son équipe de l’IMF se lancent dans leur mission la plus périlleuse à ce jour : traquer et neutraliser une intelligence artificielle aussi redoutable que sophistiquée avant que celle-ci ne tombe entre de mauvaises mains. Air connu : le contrôle du futur et le destin du monde sont en jeu, cette IA ayant la capacité de manipuler les réseaux de communication, les systèmes de défense et l’infrastructure globale, rendant sa menace omniprésente et imprévisible. Alors que d’obscures forces de son passé ressurgissent, Ethan s’engage dans une course mortelle autour du globe, accompagné de sa fidèle équipe composée de Luther Stickell, Benji Dunn et Ilsa…
The Flash
Pitch du film présentement critiqué, selon Google : notre superhéros Flash « utilise ses superpouvoirs pour voyager dans le temps afin de changer les événements du passé… cependant, lorsque sa tentative de sauver sa famille modifie par inadvertance l’avenir, il se retrouve piégé dans une réalité dans laquelle le général Zod est revenu, menaçant l’anéantissement ». Ouais, c’est comme ça que finit le pitch. Ça menace l’anéantissement. Traduction automatique ? Nosé. En tout cas, c’est digne du film. En trois mots : c’est l’cirque. Et ça le restera jusqu’au bout. The Flash commence un peu n’importe comment, avec un attentat terroriste archi-générique qui conduit carrément à la destruction live d’un…
Super Mario Bros, le film
« Mouais, peut-être que ça plaira aux enfants ». Voilà quelque chose de BIEN déprimant à dire d’un film d’animation, pour un cinéphile adulte, alors que ce dernier sort penaud de la salle obscure, déçu d’avoir vu s’envoler, 90 minutes durant, ses espoirs d’un bref retour en enfance. Naturellement, la phrase ne présente plus rien de problématique si le film d’animation est réservé aux 6-8 ans… mais dans ce cas, grandes sont les chances que le cinéphile adulte ne sera PAS allé le voir. Ou bien y sera-t-il allé avec son gamin, tout au plus, et là, ça ne comptera pas plus que les aventures de Pingu montrées à un…
The Whale
Darren Aronofsky, réalisateur acclamé de films acclamés comme Requiem for a Dream et Black Swan, mais aussi de fours flingués par la presse comme The Fountain et Noé, en somme, un cinéaste culte adulé par les uns et détesté par les autres au sujet duquel la critique de cinéma peine en fait à se positionner depuis vingt-cinq ans, est d’une telle trempe de cinéaste que MÊME lorsqu’il ne réussit qu’À MOITIÉ son pari, le résultat demeure plus captivant que la majorité des films américain mainstream. The Whale n’échappe pas à cette règle. En fait, The Whale pourrait bien ÊTRE cette règle. Quoiqu’inégal, notamment en raison de son approche hasardeuse des…
Mon top 10 de l’année 2022
Petit état des lieux en guise d’entrée en matière. Au cas où vous n’en auriez rien à foutre, le top est dans trois paragraphes. Limite deux et demi. Certains d’entre vous se souviennent peut-être des articles alarmés publiés dans la presse spécialisée durant l’automne 2022. Les chiffres des entrées en salle étaient mauvais, on avoisinait la chute de 30%, la fermeture généralisée pointait à l’horizon, le Français moyen était à deux doigts de s’avachir définitivement dans son fauteuil, le cerveau branché à Netflix, Amazon Prime, HBOMax, Apple TV+ et consorts, jusqu’à ce que mort s’ensuive dans l’indignité la plus complète. Le triomphant Top Gun : Maverick avait été célébré par…