Mon bilan de l’année 2024
On ne pourra pas dire que 2024 a été une BONNE année pour les cinéphiles de la team America, amputée d’un paquet de ses précieux blockbusters par la grève monstre de l’année précédente. C’est sans doute, entre autres, pourquoi votre serviteur a TANT dû mater de films « sortis » cette année, en salle ou en streaming (plus précisément, 149 !), pour arriver à se bricoler un top 10 qu’il assume entièrement, comme l’année précédente. Mais que voulez-vous ? La vie est courte, et il faut donc vite décider si le cinéma, on l’aime vraiment, ou pas, voilà. Au programme : trois productions françaises, le faux film de vampires La…
Wolf (rétro-critique)
Le résumé : Wolf raconte l’histoire de Will Randall (Jack Nicholson), un vieillissant éditeur newyorkais dont la carrière et la vie conjugale connaissent un certain déclin. Après avoir été mordu par un immense loup noir une nuit de pleine lune, Will commence à développer des capacités surhumaines et des instincts bestiaux. Ces nouvelles aptitudes lui permettent de revigorer sa carrière et de retrouver confiance en lui, mais il doit faire face à des défis croissants, notamment les ambitions de son protégé, Stewart (James Spader), et fait la connaissance d’une très belle jeune femme, Laura Alden (Michelle Pfeiffer), accessoirement la fille de son patron. Alors que sa transformation en loup-garou s’intensifie, Will…
Gunbuster (rétro-critique)
Fin 2008, l’éditeur Beez Entertainment publiait, dans un double-coffret DVD un peu cheap, une version abrégée de la « saga » Gunbuster. Pourquoi « abrégée » ? Parce que la « saga » consiste en l’addition des six épisodes de la mini-série d’origine, réalisée en 1988, et des six épisodes de Gunbuster 2/Diebuster, sorte de suite pondue en 2004, à l’occasion des vingt ans du mythique studio Gainax… et que ce que Beez Entertainment a sorti en DVD n’est rien de plus que les « films » de ces deux parties, soit rien de plus que des remontages bourrins visant à réduire de moitié leur longueur, opération mercantile des plus catastrophiques d’un point de vue…
Furiosa : une saga Mad Max
Bien que GRAND fan de ce monstre de cinéma qu’est Mad Max : Fury Road, que je n’ai pas hésité à placer dans mon top 10 des films les plus réussis de la décennie 2010, je n’attendais pas grand-chose de Furiosa: une saga Mad Max (sic). Disons que le niveau d’attente était mimolette. La cause ? Non, pas la misogynie supposément à la mode dont ses défenseurs usent et abusent pour expliquer son échec au box-office, oubliant que les gens qui l’ont snobé en salle ont vibré devant la saga Alien ET à la vue de Charlize Theron roulant des mécaniques bien huilées dans Fury Road. Bien que l’étrangeté de…
Le Deuxième acte
Bon, eh bien… le rapport amour-haine que l’auteur de ces lignes entretient avec le cinéma de Quentin Dupieux continue. Le Deuxième acte est une proposition de cinéma plus acceptable que l’affreusement futile Daaaaaali!, farce plan-plan autiste qui n’avait RIEN à dire sur Dali puisqu’il se FOUTAIT de Dali… mais il n’en est pas moins, lui aussi, à sa façon, un film assez futile. En sortant de la salle de cinéma, le défenseur que je suis d’un bon nombre de films du cinéaste (à commencer par son génial Steak, puis Wrong, Wrong Cops, Le Daim, Incroyable mais vrai…), quoique désappointé, a eu envie de donner la moyenne à ce nouveau Dupieux…
The Fall Guy
The Fall Guy met en scène Colt Seavers (si ça claque pas, ça !), un cascadeur hollywoodien qui, après un grave accident, abandonne sa carrière pour devenir voiturier (ça arrive). L’histoire prend un étrange tournant lorsque la productrice Gail Meyer contacte Colt pour qu’il l’aide à retrouver sa star Tom, disparue dans le cadre d’une affaire de drogue chelou. Colt se lance alors dans une enquête pour retrouver Tom et éviter ainsi l’annulation du film de Jody Moreno, son ex-petite amie, dans lequel tourne Tom. En dépit des tensions avec Jody, Colt renoue sans mal avec sa profession de cœur, et, au passage, se retrouve impliqué dans une intrigue criminelle…
Late Night with the Devil
En sortant pensif de l’étonnant Late Night with the Devil, dont le titre suffisait à me donner envie de l’aimer, un constat s’est imposé à moi sur le ton de l’incrédulité : « hey mais… ça a marché, leur truc ! On n’a PAS eu affaire à une énième production Blumhouse ! » Blumhouse, à qui les avides d’épouvante « doivent » les récents Five Nights at Freddy’s, Insidious 5, M3GAN, Halloween Ends, ou encore le remake de Firestarter, brrrrrr, je sais. Et tout ça pour un budget dérisoire ? Je signe où, pour plus de ça ? Attention, LNWTD n’est pas exactement un film de peur au même titre…
Road House
Il est des œuvres iconiques de la pop culture auxquelles on ne touche pas. Les films cultes dans lesquels a joué Patrick Swayze (1952-2009), par exemple : pas touche. Et si touche, paf le chien, comme en témoigne l’ignominieux remake de Point Break sorti dans l’indifférence générale en 2015. Et comme en témoigneraient à leur tour les remakes de Dirty Dancing et Ghost si jamais Hollywood la petite décidait de les tenter. Et l’on ne parle pas de chef-d’œuvre, hein, attention : on a dit « œuvres iconiques ». Road House, viril, cool et hargneux petit thriller réalisé par un compétent yes-man qui ne percera jamais vraiment et sorti en…
Les Chambres rouges
Warning, ou devrais-je dire « trigger-warning », puisque le film nous vient de cette nation de flocons de neige qu’est le Canada : le premier OVNI de l’année est un OVNI non seulement québécois, mais aussi un qui fait foutrement froid dans le dos, même à l’amateur du genre, même au gamin qui se matait Le Silence des agneaux en boucle à l’âge de, allez, douze-treize ans, grand max. Cet OVNI s’intitule Les Chambres Rouges. Et c’est une double-exploration, à la fois méticuleuse et baroque, pratiquement minimaliste et par moments spectaculaire, sordidement réaliste et par endroits aux frontières du surnaturel, et TOUJOURS anxiogène : d’abord, l’exploration d’un mal qu’on osera qualifier…
Priscilla
Mauvaise nouvelle, les gars : 2024 ne sera PAS l’année du retour en grâce pour la fille Coppola (1), dont on continue d’attendre qu’elle retrouve la magie soft-rock et power-pop de ses deux merveilleux premiers films, The Virgin Suicides et Lost in Translation. Non, la cinéaste ne s’est pas magiquement transformée en manche à la caméra ; Lost in Translation, avec son scénario de l’épaisseur d’un ticket de métro, nous avait montré tout son don à capter des atmosphères et traduire en images des émotions, et vingt ans plus tard (sic !), rien ne permet d’affirmer qu’elle a perdu ce don. Mais… qu’a-t-elle eu à dire d’intéressant, en vingt ans,…